Avec « Quatre Zéros », sa nouvelle comédie sur le monde du football, Fabien Onteniente dresse un portrait sans concession du milieu. Entre pression médiatique, enjeux financiers et quête de l’éternité, le réalisateur dissèque les coulisses d’un univers qui broie ses champions.
Quatre Zéros : une radiographie du football moderne
Dans son nouveau film, « Quatre Zéros », Fabien Onteniente plonge à nouveau les spectateurs dans les coulisses du football. Vingt ans après « Trois Zéros », le réalisateur dresse un portrait sans concession d’un milieu qui a profondément évolué. Entre pression médiatique, enjeux financiers colossaux et quête de l’éternité, le football moderne est passé au crible.
Mbappé, Pogba, les victimes d’un système
L’actualité récente a donné une résonance particulière au film d’Onteniente. L’affaire Kylian Mbappé, avec ses rebondissements et ses révélations, illustre parfaitement les dérives du foot business. « Il faut que je me dépêche de faire Cinq Zéros », s’amuse le réalisateur, conscient que l’actualité lui offre une matière inépuisable.
Pour Onteniente, Mbappé est un symbole de cette nouvelle génération de footballeurs, surmenés et surmédiatisés. « On lui a mis trop de charges sur les épaules, il s’en est mis aussi. C’est une holding, ce n’est plus un joueur de foot », déplore-t-il dans les colonnes de La Tribune Dimanche.
Le réalisateur évoque également le cas de Paul Pogba, un autre personnage central de « Quatre Zéros ». « Paul Pogba, c’est une histoire hors norme. Le frangin qui braque son propre frère, c’est d’une violence… Ça m’a atterré« , confie-t-il.
Le foot business, un monde sans pitié
Dans « Quatre Zéros », Onteniente dénonce les mécanismes du foot business qui broient les joueurs. La quête du nouveau Mbappé, les agents véreux, les sommes folles dépensées pour des transferts… Rien n’échappe au regard acéré du réalisateur.
« Les difficultés financières sont telles chez les gens qu’un enfant devient une manne possible s’il joue bien. C’est pareil avec la chanson, regardez la Star Ac », souligne-t-il.
Un regard nostalgique sur le football d’antan
Si Onteniente dresse un portrait sombre du football moderne, il n’oublie pas de rendre hommage aux joueurs d’une autre époque. « Platini, c’est le héros de ma jeunesse. Mes premiers émois », confie-t-il. Il évoque également avec tendresse Antoine Griezmann, qu’il qualifie de « chevalier blanc » dans un monde de brutes.
En résumé :
- Un portrait sans concession du foot business : Onteniente dénonce la pression médiatique, les enjeux financiers et la quête de l’éternité qui pèsent sur les joueurs.
- Mbappé et Pogba, des exemples emblématiques : Les deux joueurs incarnent les dérives du système.
- Un regard nostalgique sur le passé : Le réalisateur évoque avec nostalgie une époque où le football était moins mercantilisé.
- Un appel à la réflexion : « Quatre Zéros » invite à se questionner sur l’avenir du football et sur le rôle que nous, spectateurs, jouons dans ce système.
Conclusion
Avec « Quatre Zéros », Fabien Onteniente signe une comédie qui fait mouche. En mêlant humour et dénonciation, le réalisateur nous livre une réflexion profonde sur le monde du football. Un film à voir pour tous les amoureux du ballon rond, mais aussi pour tous ceux qui s’intéressent aux enjeux sociétaux liés au sport.