Vincent Labrune, le président de la LFP, très critiqué depuis plusieurs mois sur la gestion des droits TV, assure avoir mis sa place en jeu pour permettre à Canal Plus de revenir à la table des négociations.
Vincent Labrune aurait pu quitter la présidence de la LFP
Vincent Labrune aurait-il pu quitter la présidence de la LFP pour permettre à Canal Plus de revenir à la table des négociations pour les droits TV ? C’est une possibilité qu’il a soumis l’été dernier assure-t-il : « Sans trahir de secret, j’ai fait passer le message à Canal+, dès le mois de mai dernier, que si c’était moi le problème, j’étais prêt à me retirer pour favoriser leur arrivée au juste prix. Ce n’est pas le retour que j’ai eu. En aucun cas, je ne dois être un frein à quoi que ce soit. Je suis guidé par l’intérêt général et pas par mon cas personnel » explique-t-il dans un entretien accordé à L’Equipe ce vendredi.
Un retour de Canal espéré
Vincent Labrune explique ensuite pourquoi il espère toujours un retour de Canal Plus : « Comme tous les acteurs du foot, je déplore le refus de Canal+ de participer à nos derniers appels d’offres. Personnellement, j’ai tout essayé pour les mettre autour de la table. C’était d’ailleurs aussi le sens des longues discussions avec beIN, car quand on discute avec beIN par définition on discute indirectement avec Canal+ qui les distribue en exclusivité. Si demain, Canal+ souhaite diffuser la L1 à sa juste valeur, ils seront évidemment les bienvenus. Mais aujourd’hui, ils n’ont pas souhaité le faire et on ne peut pas les forcer » explique le dirigeant passé par l’OM.
Pas d’emprise du Qatar
Vincent Labrune assure également ne pas être sous l’emprise de Nasser Al-Khelaïfi, du PSG et du Qatar : « Neuf jours avant, on avait zéro de beIN et neuf jours après on a 100 millions en plus. Je remercie logiquement ceux qui donnent l’argent. Je suis bien éduqué. Après, les reproches que l’on me fait sur mes liens avec Nasser et le Qatar sont absolument incompréhensibles. De quoi parle-t-on ? On parle de calomnies et de fantasmes. Je rappelle que Nasser al-Khelaïfi ne m’a pas soutenu quand j’étais candidat à la présidence de la Ligue, en 2020, et que c’est moi qui aie mis fin, en 2023, au contrat de commercialisation de beIN concernant les droits télé internationaux qu’ils avaient depuis près de 10 ans. C’est un fait. Et un autre fait, c’est que le Qatar, qu’on le veuille ou non, est un investisseur majeur dans le football français depuis 14 ans » a-t-il asssuré.