Le Stade Brestois et son entraineur Eric Roy vont entamer une saison historique pour le club breton. Malgré ça, rien n’a changé en interne.
Un Stade Brestois qui est resté le même
Fort de sa troisième place de Ligue 1 la saison dernière, le Stade Brestois va disputer à la surprise générale la Ligue des Champions. Pour la première fois de son histoire. Malgré cette saison qui s’annonce palpitante, le club breton n’a pas changé de dimension. Comme l’explique son entraineur, Eric Roy : « En tout cas, on ne le ressent pas au quotidien. Rien n’a changé pour nous, ce sont les mêmes séances d’entraînement, les mêmes installations, le staff a peu évolué (renforcé par un troisième kiné et le retour de Maxime Flaman comme deuxième analyste vidéo). On a un running gag, on se dit : »Quand on jouera la Ligue des champions, ce sera mieux ! » Ce qui m’importe le plus, c’est de voir que, chez les amoureux de foot, l’image de Brest a changé. Mais le club ne veut pas se mettre dans la difficulté car tu peux te retrouver, la saison d’après, à jouer le maintien avec beaucoup moins de moyens, car tu n’auras plus les revenus de la Ligue des champions. Tu es obligé, même si tu as la volonté d’améliorer ton équipe, d’avoir cette vision. Je ne veux pas être le fossoyeur de Brest en ayant la folie des grandeurs. Le jour où je partirai, je veux que le club soit en bonne santé sportive, mais aussi financière » a-t-il expliqué dans un entretien accordé à L’Equipe ce samedi.
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Eric Roy heureux de voir l’image de Brest changer
Eric Roy se dit heureux de cette image changée en Ligue 1 et espère bien figurer en Ligue des Champions : « Les vacances ont été fantastiques, on a tous reçu beaucoup d’éloges, à juste titre. Des gens importants du monde du football ont apprécié le vent de fraîcheur que l’on a amené sur cette Ligue 1, mais aussi la qualité de jeu. On est contents d’avoir offert du spectacle. Beaucoup m’ont dit qu’ils avaient regardé les matches de Brest, alors qu’ils n’avaient jamais imaginé qu’ils le feraient un jour. Mais on sait aussi que les louanges affaiblissent l’être humain en général. Maintenant, on veut marquer des points en C1, car on a vu des équipes françaises en avoir zéro. Déjà, ça veut dire que l’on ne fera pas moins bien qu’elles » a-t-il ajouté.
Pas de recrutement haut de gamme
Au final, malgré ce programme copieux qui attend le club breton, on n’a pas voulu un recrutement indécent : « Même si le club cassait sa tirelire, qu’il voulait prendre quelqu’un qui a joué dans de grands clubs européens et souhaitant faire une dernière pige à Brest, ce n’est pas en corrélation avec ce qu’on est, avec notre stade, nos installations, notre mode de fonctionnement. On veut avoir des joueurs soit qui ont l’envie de se relancer, à l’image de Jordan Amavi qui ne mérite pas ce qu’il a vécu, soit des jeunes qui souhaitent se construire et prendre leur envol. La saison passée, il s’agissait de jeunes qui devaient lancer leur carrière, cette année, ce sera peut-être des jeunes qui veulent passer un cap. À Brest, il faut avoir les dents qui rayent par terre » assure celui qui pourrait avoir sa statue à Brest maintenant.