Avec la baisse importante des droits TV, plusieurs clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 pourraient rencontrer de gros problèmes financiers. Au point de devoir déposer le bilan ? Pas sûr mais…
« Les clubs affaiblis vont être des cibles »
Je ne pense pas qu’ils vont tomber financièrement, abonde Vincent Chaudel. Mais certains vont se faire racheter. On a une vague de multipropriétés, des clubs vont rentrer dans ce schéma mais pas en locomotive. C’est davantage le risque plutôt qu’un dépôt de bilan. Les clubs affaiblis vont être des cibles« . Les propos tenus par l’économiste dans les colonnes de L’Equipe ce vendredi, peuvent faire peur aux clubs de Ligue 1. Car une fois les diverses « subventions » versées, la baisse pour certains clubs pourrait atteindre 60 % une fois la répartition des droits TV effectuée. Pour exemple, le PSG pourrait toucher que 22 millions d’euros en fin de saison comparé au 42 millions d’euros touché au titre de la saison dernière.
Un écart entre la France et les autres
Certes, le PSG ne fait pas partie des clubs qui manqueront d’argent à l’avenir, mais cet exemple confirme les gros problèmes que pourraient connaitre les clubs de moindre envergure avec une telle baisse de revenus. « L’écart va s’accroître entre les clubs qui vont disposer des revenus européens et les autres, reprend Vincent Chaudel. Car il y aura non seulement la redistribution par l’UEFA (pour les participations aux C1, C3 et C4) mais aussi plus de sponsors et plus de billetterie car plus de matches » ajoute-t-il.
Un retard en terme de taux de remplissage
Et de conclure par : « C’est un problème car on ne décroche pas pour un an, mais au moins pour deux ou trois, prolonge Vincent Chaudel, fondateur de l’observatoire du sport business. Et si dans deux-trois ans, il y avait une rediscussion, que faudrait-il changer pour que diffuseurs remettent plus ? Que nos stades soient plus remplis et que nos performances au niveau international soient meilleures. On a un retard en termes de taux de remplissage de nos stades. Un diffuseur comme DAZN met 700 M€ en Italie pour avoir les droits, quand il met 400 en France… C’est le reflet soit de la valeur du Championnat, soit de l’intérêt du public, soit des deux. Donc oui, on peut s’inquiéter« .