Véronique Rabiot n'a pas sa langue dans sa poche

PSG-OM : la colère froide de Véronique Rabiot

Véronique Rabiot, mère et agent d’Adrien Rabiot, n’a pas apprécié les banderoles hostiles voire insultantes brandies par les ultras du PSG pendant la rencontre PSG-OM de dimanche soir dernier.

Véronique Rabiot blessée

La colère et l’incompréhension. C’est les deux sentiments que partagent Véronique Rabiot quelques jours après la rencontre PSG-OM. Au cours du match, dans les tribunes du Parc des Princes, des banderoles hostiles et insultantes ont été déployées par les supporters parisien. Sans que personne ne s’en émeuvent initialement : « Votre confrère, sur France Info, me demandait (lundi) matin si j’étais blessée. Non, je ne suis pas blessée, je suis indignée et en colère. Pour Adrien, tout va bien, il reste serein. Mais on ne peut pas laisser passer de tels propos » a-t-elle déclaré dans un entretien accordée à L’Equipe ce mardi.

Pas présente au Parc des Princes mais…

Véronique Rabiot n’était pas présente au Parc des Princes dimanche. Elle explique qu’elle a écoutée les conseils de ses enfants : « Mes fils ne voulaient pas que j’y aille, pour des raisons de sécurité. Moi, j’aurais souhaité y aller parce que j’aime aller voir Adrien jouer. Ne pas pouvoir y aller est quand même incroyable. C’est un gros problème. C’est le premier problème, même. Je suis toujours allée voir Adrien au stade et il n’y a jamais eu de souci. Et là, c’est la première fois que je ne peux pas aller au stade pour voir mon fils » a-t-elle précisé.

Le PSG principal responsable ?

Si Véronique Rabiot n’a pas été surpris par cet élan de haine et de bêtise, elle annonce vouloir aller au bout et porter plainte. En attendant, elle pointe les responsabilité. Et celle du PSG notamment : « Évidemment ! Pensez-vous qu’on peut faire entrer des banderoles de cette taille sans que personne ne soit au courant ? Il les a planquées où le gars ? Dans son slip ? Non ! Bien sûr que non ! Il ne faut pas me dire que les clubs ne sont pas au courant. Ils savent très bien qu’il y a des banderoles. Ils n’ont qu’à demander à les voir. Et puis, quand elles sont sorties, je n’ai pas l’impression que les stadiers se soient précipités pour les faire retirer. Moi, il m’est arrivé de fumer dans un stade : immédiatement, on est venu me demander d’éteindre ma cigarette. Tout le monde avait été prévenu qu’en cas de chants homophobes, le match serait arrêté. Or, il ne l’a pas été. Il y a deux poids, deux mesures » a-t-elle ajouté.

Le PSG, Nasser Al-Khelaïfi et le Qatar font-ils peur ?

Elle estime que les gens en haut lieu ont peur du PSG : « Je pense qu’il y a une peur du PSG, une peur des Qataris, de Nasser al-Khelaïfi. Il y a trop d’enjeux financiers. Et quand il s’agit du PSG, tout le monde botte en touche. Regardez, quand on demande au coach du PSG (Luis Enrique) ce qu’il pense des banderoles, il répond qu’il ne peut pas les lire. Mais bien sûr ! On comprend qu’au PSG personne ne peut lui traduire en français ce qui a été écrit ! Après, je pense que lorsque de tels problèmes surgissent en tribunes, il y a une vraie part de responsabilité des clubs et pas seulement à Paris d’ailleurs. On a vu ce qui s’est passé à Montpellier dimanche, ou ce qui s’est passé à Nice aussi avec le retour de Neal Maupay » conclut-elle.

Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans le journal L’Equipe.