Depuis quelques années, et en vue de la Coupe du Monde 2034 qu’elle organisera, l’Arabie Saoudite se montre de plus en plus présente dans les instances du football. Un peu comme le Qatar dix ans avant 2022.
L’Arabie Saoudite se rapproche de DAZN
Comme l’explique Jean-Claude Darmon, l’ex-argentier du football français, l’Arabie Saoudite se sert de sa puissance financière pour imposer son influence dans le football mondial et surtout auprès de la FIFA. Comme par exemple sa possible arrivée dans le capital de DAZN, plateforme qui va diffuser la prochaine Coupe du Monde des Clubs : « Il n’y a évidemment aucun modèle économique pour DAZN à ce prix-là, avec une diffusion gratuite de cette Coupe du monde des clubs, à une période peu idéale sur le marché publicitaire, assure Jean-Claude Darmon, l’ex-argentier du football français. Mais pour le PIF, via DAZN, cet investissement serait valorisé par la communication internationale autour de sa future Coupe du monde et le gain d’influence qui en découleront. Ces prochaines années, l’Arabie saoudite, en accroissant ensuite sa participation au sein de la plateforme, pourrait couvrir les coûts, par exemple, d’une acquisition des droits de diffusion de son Mondial et de Championnats européens influents » ajoute-t-il dans les colonnes de L’Equipe.
Comme le Qatar
Une stratégie de « soft power » comme a pu le faire le Qatar dans le passé pour obtenir la Coupe du Monde 2022 : « l’organisation à venir de la Coupe du monde 2034 ouvre un potentiel considérable pour une augmentation significative de leurs investissements dans ce secteur pour les années à venir. Le Qatar et beIN Sports ont perdu de l’argent avec l’organisation, la tenue et les droits de diffusion du Mondial 2022. Mais ceci dit, pour l’Arabie saoudite, tout comme pour le Qatar, la tenue d’un Mondial de foot fait partie de son soft power et donc de sa réputation globale. Les pertes seraient « justifiées » d’une façon ou d’une autre. » « C’est une copie conforme de la stratégie qatarienne, qui coûte cher, mais qui a payé, renchérit Darmon. Regardez le résultat, personne ne savait que le Qatar existait avant l’obtention de l’organisation de la Coupe du monde et tous les investissements qui ont suivi. Aujourd’hui, le monde entier reçoit l’émir. »