DAZN, diffuseur de la Ligue 1

Droits TV : DAZN surpris par l’attitude de la LFP

La crise est de nouveau ouverte à la LFP en ce qui concerne les droits TV. DAZN, principal diffuseur refuse de payer son échéance en cours. Et se défend tout en s’étonnant de voir la ligue aller en justice.

DAZN surpris de voir la LFP l’attaquer en justice

« Nous avons été un peu surpris de la manière dont le plus gros diffuseur de la Ligue 1 est traité, a déclaré Brice Daumin, le PDG de DAZN France. « On ne résout jamais rien devant un tribunal« . Voilà en résumé la position de DAZN vis à vis de la LFP à l’heure actuelle alors que le diffuseur de la Ligue 1 refuse de payer sa prochaine échéance dans sa totalité. Le conflit est de nouveau ouvert et se pose aussi désormais la légitimité du président en place à savoir Vincent Labrune.

La Ligue silencieuse demande les demandes de DAZN

En attendant, le patron de DAZN contre-attaque : « La ligue devait revenir vers nous le 6 janvier mais elle ne l’a pas fait. En deux mois, DAZN, qui est son plus gros partenaire, n’a eu aucune nouvelle, malgré plusieurs relances». Ce n’est que le 5 février, quand la troisième échéance du paiement est arrivée, que «la Ligue s’est enfin réveillée et que les discussions ont repris», constate Brice Daumin dans les colonnes du Figaro.

Un manque d’investissement de la LFP dans la lutte contre le piratage

DAZN reproche également à la LFP de ne pas en faire assez contre le piratage : « alors que dans les faits, plusieurs diffuseurs internationaux de la Ligue 1 sont accessibles en France». S’agissant du piratage, «les efforts ne sont pas suffisants. L’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, ne travaille pas les week-ends. En Angleterre, on est capable de bloquer 10.000 liens en deux jours, en Italie, c’est 18.000. Et l’Arcom, c’est 5000 par an. Autrement dit, l’Italie réalise en un week-end ce que l’Arcom met trois ans et demi à faire! Ce n’est pas une critique. Ils n’ont pas suffisamment de moyens et ce sujet doit être adressé», estime le directeur général France de DAZN. Pour sa part, le contrat est clair: «Lorsqu’on achète une casserole, on ne s’attend pas à avoir une passoire» ajoute le dirigeant.

Un produit à valoriser

Pour terminer, il estime que la LFP ne joue pas assez le jeu pour valoriser la Ligue 1 : « Nous sommes convaincus que le produit Ligue 1 doit s’améliorer pour devenir plus attractif. Quand on regarde le rugby, la Formule 1 , la moto GP… Nous sommes persuadés que l’on peut faire beaucoup mieux en termes de promotion et d’attractivité de la Ligue 1. Prenez les matchs de NBA. Quand Victor Wembanyama  vient en France, il fait 150 interviews, il porte un micro durant son match, tout est organisé! Il faut améliorer et réinventer le produit Ligue 1». Et pour cela, chacun doit prendre sa part. «Pour que l’ensemble des acteurs soient alignés sur les intérêts autour de la Ligue 1, nous avons donc proposé d’avoir une part fixe et une part variable » a-t-il conclu.

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