Droits TV Ligue 1 : Pas de Mbappé dépendance

Alors que les dirigeants de la Ligue 1, Vincent Labrune en tête, sont en pleine négociation pour obtenir le meilleur montant pour les droits TV, le départ de Kylian Mbappé pourrait être un problème.

Le départ de Kylian Mbappé aura-t-il une incidence sur les droits TV de la Ligue 1 ? Non répond l’économiste Pierre Maes qui estime que ces droits sont surtout sujet à variations en raison de la concurrence ou pas entre les différents potentiels diffuseurs : « Le facteur majeur qui fait diminuer le montant des droits, ou qui les fait augmenter dans des périodes de bonne conjoncture, c’est la concurrence entre les acteurs. Avec ou sans Mbappé, c’est la concurrence entre les opérateurs qui influence pour 95 % la valeur des droits. La Ligue est dans la difficulté parce qu’elle est face à un paysage concurrentiel très plat et déprimé. On peut parler de quasi-monopole de Canal +. DAZN est pour le moment, semble-t-il, la seule partie intéressée, et à avoir fait des offres » explique-t-il dans les colonnes du Parisien.

Des droits qu’il faut avoir au catalogue

D’autant que pour lui, les diffuseurs payants ont besoin de ce produit dans leur catalogue : « La Ligue 1, avec ou sans Mbappé, reste pour les télévisions à péage ce qu’on appelle un produit must have (qu’il faut absolument avoir). Il n’y en a que deux ou trois par pays. En France, il y a la Ligue 1, la Ligue des champions et, peut-être le Top 14. Si vous faites un business de télévision à péage, il vous les faut. Pas forcément en totalité. Pas forcément non plus directement : ça peut être sur une plate-forme avec un abonnement supplémentaire, comme finalement Canal + est peut-être en train de le faire avec DAZN. La Ligue 1 restera un must have. S’il y a une concurrence entre plusieurs télévisions à péage, c’est là que les prix s’enflamment. Si Mbappé est là, ça peut contribuer à une inflation encore plus grande. Mais il n’en reste pas moins que 95 % de la valeur provient de la concurrence » a-t-il ajouté.

500 millions tout au plus ?

Toutefois, Pierre Maes reste pessimiste sur les montants espérés par la LFP : « En 2022, dans mon dernier livre, « La ruine du foot français » (FYP Editions), je faisais des prévisions à cet égard et je les maintiens. J’évoquais l’appel d’offres de tous les dangers. Je disais ne pas voir comment la LFP et CVC pourraient empêcher une nouvelle baisse des droits domestiques, très loin par conséquent des 860 millions d’euros espérés et je disais les voir tourner autour des 500 millions d’euros par saison » prévient-il.