John Textor propriétaire de l'Olympique Lyonnais

John Textor : « La gouvernance de notre ligue doit changer »

John Textor, le propriétaire et président de l’Olympique Lyonnais fustige la gouvernance de la LFP et la servitude de certains présidents de clubs à Nasser Al-Khelaïfi.

John Textor veut du changement à la LFP

John Textor n’y était déjà pas allé de main morte lors d’un précédent entretien accordé à RMC. Il revient à la charge une nouvelle fois en pleine crise des droits TV et fustige la LFP et son organisation : « Dans mon cas, je suis le seul propriétaire dont la richesse a été construite grâce au streaming OTT (avec sa société « Facebank », spécialisée notamment dans la diffusion d’événements sportifs) de matches de football, et je sais très bien qu’un bouquet de sports purs ne fonctionne pas, sans l’inclusion d’autres divertissements, d’informations et de contenus. Se faire réprimander par « NAK », comme n’y connaissant rien, était à la fois comique et contre-productif. La gouvernance de notre ligue doit changer, immédiatement, car chaque club de Ligue 1 devrait être représenté au conseil d’administration (*). Tous les conflits d’intérêts doivent être divulgués et atténués. Telles sont les règles de la meilleure ligue de football du monde, la Premier League, et il n’y a aucune honte à suivre un bon exemple. » explique-t-il dans un entretien accordé à L’Equipe.

John Textor critique les autres présidents et Nasser Al-Khelaïfi

John Textor reproche également à certains de ses collègues présidents de club de manger dans la main de Nasser Al-Khelaïfi, l’influent président du PSG : « Je ne peux pas le dire. Je suis choqué que ce comportement ne soit rendu public que maintenant. Je suppose qu’il a fallu une catastrophe pour que ça soit révélé, mais cela montre clairement la manière dont notre Ligue est dominée et est en train de se dégrader. Nous avons trop de présidents et trop de dirigeants qui estiment que leur carrière serait meilleure, personnellement, s’ils collaboraient avec « NAK ». Beaucoup ne sont même pas propriétaires, donc ils voient de la valeur dans les postes de direction de la Ligue et les nominations à l’ECA (l’Association européenne des clubs, présidée par Al-Khelaïfi). « NAK » est le banquier qui détient la monnaie des nominations politiques, et il sait comment la dépenser à bon escient. Je pense qu’il a plus d’influence sur certains présidents de club que leurs propriétaires absents. Leur carrière est donc plus sûre avec Nasser, tant qu’ils agissent comme il le souhaite. » a-t-il ajouté.

Vincent Labrune n’a pas de leadership

Pour conclure, le dernier tacle est adressé à Vincent Labrune, le président de la LFP : « Vincent, avec un peu plus de courage, aurait presque pu nous mener vers un bel l’avenir, mais il lui manquait, du coup, le courage, l’expertise technique et la force de résister à « NAK ». C’est pourquoi j’ai choisi ces mots, des mots que je regrette, pour décrire son manque de leadership, car j’étais tellement déçu que nous ayons raté l’occasion d’évoluer… Nous avons raté le moment » conclut-il.

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