Ligue 1

OM-Nice : « On s’interroge sur l’arbitrage »

Les décisions de l’arbitre de la rencontre entre l’OM et Nice de ce mercredi soir (2-2), font une nouvelle fois l’objet de débats intenses. Mais c’est surtout le niveau de l’arbitrage français qui interroge.

Comme l’explique le journaliste Regis Testelin dans les colonnes de L’Equipe ce jeudi matin, au lendemain de la prestation de M. Pignard, arbitre du match OM-Nice, l’arbitrage français a bien un problème depuis quelques mois : « comment le corps arbitral français a-t-il pu en arriver là ? Il y a trois semaines, Stéphanie Frappart était passée à côté du match Lyon-Valenciennes (3-0), confirmant sa saison difficile, sanctionnée par son absence à l’Euro. Il y a dix jours, M. Vernice avait faussé Lyon-Brest (4-3) en multipliant les mauvaises décisions, s’adjugeant les critiques d’Antony Gautier, le directeur technique de l’arbitrage, qui avait parlé d’un arbitrage défaillant » s’interrogent-t-il.

Trois arbitres différents, même constat

Le journaliste s’étonne malgré tout que ces derniers ne s’appuient pas plus sur la VAR : « Mme Frappart et M. Vernice avaient eu 1 sur 10 dans L’Equipe, M. Pignard a eu 2 mercredi. On ne se moque pas et on ne se gargarise pas, on s’inquiète et on s’interroge. Toutes ces décisions prises par ces trois arbitres de haut niveau – professionnels respectables, hommes et femme au-dessus de tout soupçon -, plus stupéfiantes et plus incohérentes les unes que les autres ont été prises avec l’assistance de la vidéo. Ils étaient seuls, ils ne le sont plus. Ils n’avaient que leurs yeux pour trancher et éventuellement pleurer, et l’instant T pour se décider… Ils sont aujourd’hui trois fois plus nombreux au centre VAR pour les interpeller, les aider, les guider, les conseiller. Ils ont des outils comme personne avant eux et pourtant ça ne va pas. Ou, plutôt, on dirait que ça va moins bien » a-t-il ajouté.

Rien n’est clair ?

Et de conclure ensuite : « rien n’est clair, ni la gouvernance de l’arbitrage ni ses consignes ? Parce que le système de notation des arbitres est d’une perversité sans fin ? Parce que l’extrême précision du VAR et de ses images a renforcé la notion de contact (entre un ballon et une main, entre les pieds de deux joueurs comme ceux de Cho et de Balerdi par exemple) au détriment de la notion d’action de jeu, incitant les arbitres à se prononcer de façon binaire sur un instantané ? Parce que le VAR n’en est peut-être qu’à ses prémices, aussi, dans la longue histoire du football, six ans après son apparition à la Coupe du monde 2018 ? Parce que tout est à revoir et à repenser ? Les erreurs manifestes dont nous avons été témoin depuis trois semaines, à Lyon et à Marseille, ont un côté surréaliste. Elles nous laissent jeudi matin sans voix et sans explication. Pourtant, il faudra bien en trouver »

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