Jean-Pierre Bernès, l’ancien directeur général de l’Olympique de Marseille, a accordé une longue interview dans laquelle il revient sur son parcours au sein du club phocéen. L’occasion pour lui de livrer des anecdotes inédites et de revenir sur certains épisodes marquants de sa carrière.
Jean-Pierre Bernès : un amour inconditionnel pour l’OM
Dans une interview exclusive accordée à 1899 Media, Jean-Pierre Bernès, figure emblématique de l’Olympique de Marseille, a livré un témoignage poignant sur son parcours au sein du club phocéen. L’ancien directeur général a évoqué avec passion les grands moments de sa carrière, mais aussi les difficultés rencontrées et les regrets qui le hantent encore : « C’est le 1er octobre 1981, je venais de finir mon service militaire à Aix-en-Provence. Le club était en liquidation judiciaire et il y avait un comité de sauvegarde du football de haut niveau à Marseille qui s’était créé. Ils vendaient des cartes, 50 francs à l’époque. J’avais adhéré à ce comité qui faisait régulièrement des réunions dans des bars dans la région. Un soir, les dirigeants de l’époque, Jean Carrieu et Claude Cuny, sont venus. Je posais des questions. À la fin, Cuny est venu me voir : « Ça t’intéresserait, tu as l’air passionné ? » J’ai dit : « Oui, ça m’intéresse ». Voilà comment je suis rentré à l’OM. » Une rencontre improbable.
Des débuts prometteurs
Arrivé à l’OM en 1981, Jean-Pierre Bernès a rapidement gravi les échelons. Il a été un acteur clé des succès du club sous l’ère Bernard Tapie, contribuant notamment au recrutement de joueurs emblématiques comme Chris Waddle. Il se souvient avec émotion de la victoire en Coupe de France en 1989 et de la finale de la Ligue des Champions perdue en 1990 : « C’est le seul joueur qu’on a pris sur cassette. Tapie nous appelle la veille, il est à Paris. Il me dit : « JP, il faut que tu viennes demain avec Gérard Gili ». Il m’appelait JP ou Jean-Pierre, on se tutoyait. « C’est une cassette d’un joueur, vous me direz ce que vous en pensez ». On a pris un avion avec Gérard, on est allé rue des Saints-Pères. On avait dîné chez lui, il avait fait des œufs au plat qu’on avait mangés dans sa cuisine. Il adorait les œufs au plat. On regarde une cassette du match de Tottenham. Il nous dit : « Il y a deux joueurs, Walsh et Waddle, il faut choisir un des deux ». On regarde le match en entier. Silence de cathédrale. À la fin, on se regarde tous les trois et on dit tous : « Waddle« . Voilà comment Waddle est arrivé à Marseille. 45 millions de francs à l’époque.
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Une histoire d’amour tumultueuse
Malgré les succès, le parcours de Jean-Pierre Bernès à l’OM a été marqué par des moments difficiles. L’affaire VA-OM a laissé des traces indélébiles dans sa vie. Il évoque cette période comme l’une des plus douloureuses de sa carrière. Malgré tout, il garde un attachement viscéral pour le club phocéen.
Un retour manqué
Jean-Pierre Bernès a toujours rêvé de revenir à l’OM. Il a eu l’opportunité de le faire en 2009, mais des « forces obscures » l’en ont empêché. Il regrette amèrement de ne pas avoir pu apporter son expertise au club durant ces dernières années : « Quand Didier est arrivé à l’OM, on a fait une réunion avec Jean-Claude Dassier à Paris. Dassier ne connaissait rien à la vie d’un club. Il ne savait pas comment ça fonctionnait. En parlant, il me dit : « Pourquoi tu ne viendrais pas travailler avec moi ? » Il m’imaginait gérer tout le sportif comme à l’époque Tapie. Ça a fait la Une de La Provence à l’époque. Il y avait des forces obscures qui n’ont pas voulu. Un regret ? La vie n’est pas finie (clin d’œil). » conclut-il.
Un héritage indélébile
Jean-Pierre Bernès a marqué l’histoire de l’Olympique de Marseille. Son amour pour le club, son exigence et sa connaissance du football ont fait de lui une figure incontournable. Son témoignage est un précieux témoignage sur une époque marquante du football français.
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En résumé :
- Jean-Pierre Bernès a joué un rôle clé dans les succès de l’OM dans les années 90.
- Il a été contraint de quitter le club en raison de l’affaire VA-OM.
- Il a toujours rêvé de revenir à l’OM mais n’en a pas eu l’opportunité.
- Il garde un attachement viscéral pour le club phocéen.
- Son témoignage est un précieux éclairage sur l’histoire de l’OM.
