Cyril Linette, l’un des candidats au poste de président de la LFP, passera son grand oral ce jeudi. Avant cela, il a détaillé le plan qu’il a en tête pour redresser le football français.
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Pour Cyril Linette, ce n’est pas conjoncturel
Cyril Linette, ancien directeur de la rédaction des sports de Canal Plus, mais aussi ancien DG de L’Equipe et du PMU, a des idées bien arrêtées pour redresser le football français pris dans la tourment de la baisse des droits TV depuis plusieurs années maintenant. Au moment d’affronter son grand oral ce jeudi pour obtenir des parrainnages nécessaires pour valider sa candidature, l’ex-journaliste explique : « La pire erreur serait de considérer que ce qui se passe cet été est purement conjoncturel. Sur le fond, le football français est confronté à un double marché hyperconcurrentiel : d’une part les autres clubs européens, avec qui il entend ferrailler sportivement alors que ceux-ci bénéficient de moyens supérieurs et de conditions fiscales avantageuses, donc de meilleurs joueurs ; d’autre part l’industrie du divertissement au sens large, qui propose souvent des contenus moins chers, à la demande et plus familiaux. Il a plus conscience du premier que du second, mais le consommateur, lui aussi, arbitre. Le football ne peut donc espérer vendre de plus en plus cher un produit qui se dégraderait, et faire peser ses coûts sur le dos du consommateur » explique-t-il dans Les Echos.
Cyril Linette a un plan
Cyril Linette estime que les dirigeants actuels se trompent de cible : « A son tour donc, comme beaucoup d’industries, il doit impérativement chercher un modèle plus pérenne : baisser ses charges, tenir bon sur son produit principal déclinant (les droits télé), et développer de nouveaux revenus. C’est un plan de transformation qui ressemble à celui de beaucoup d’univers chahutés ces dernières années. je renoue une relation privilégiée avec mon coeur de cible, malmené par ces changements incessants de diffuseurs, je modernise mon produit historique, je travaille mes valeurs, mon image de marque et ma capacité à innover. Je me vendrai plus parce que je serai incontournable : on m’achètera pour la qualité de mon produit et l’expérience vécue, au stade, sur son smartphone ou sur sa télévision » ajoute-t-il.
Le foot pro, la locomotive du foot amateur
Et de conclure ensuite : « Au-delà des seuls acteurs du foot professionnel, dont le sort n’émeut évidemment pas tout le monde, il faut savoir que ses revenus irriguent le sport amateur dans son ensemble, que les clubs font partie intégrante du tissu économique local et sont des ambassadeurs de leur territoire. Que pensent les collectivités locales et les entreprises de la région Nouvelle-Aquitaine du sort des Girondins de Bordeaux, pilier historique du football français et désormais en faillite en raison d’une gestion désastreuse ? ».
