Pablo Longoria, président de l'OM en 2024

OM-Longoria : « La banalisation des violences en France n’est pas normale »

Pablo Longoria, le président de l’OM, dénonce dans un entretien à AS, la banalisation de la violence dans le football français et revient sur les menaces dont il a fait l’objet.

Pablo Longoria persiste et signe. Dans un entretien accordé à AS, avant la rencontre OM-Villarreal, le président de l’OM revient sur cette fameuse réunion du mois de septembre avec les supporters phocéens : « Analyser le passé avec les faits présents est très confortable. Je crois que cette semaine-là, les conditions n’étaient pas remplies pour pouvoir travailler normalement, et c’est ce que j’ai transmis à Marcelino. D’autant que les menaces, au sein d’un club de football, ne devraient pas exister comme celles qui existaient en septembre. Je comprends parfaitement les raisons de Marcelino. En même temps, il a compris que mes raisons de devoir continuer en tant que président sont bien plus grandes que les siennes, car à cette époque, la responsabilité d’un président et celle d’un entraîneur sont complètement différentes. J’ai ressenti le devoir de responsabilité de faire changer les choses » explique-t-il.

Pablo Longoria n’a pas été menacé de mort

Relancé sur ces menaces, Pablo Longoria confirme : « Non, il n’y a pas eu de menaces de mort, mais il y a eu des menaces » ajoute-t-il. « Je pense que c’est la normalisation, au sein de la société, d’une situation que d’autres pays ont tenté de dénormaliser. Le niveau de protection et de banalisation des violences autour du football qui existe en France n’est pas normal, il est bien supérieur au niveau de violence dans d’autres pays » précise-t-il.

Une différence d’actions entre la France et l’Espagne

Et de conclure par une comparaison entre la France et l’Espagne sur ce sujet : « La composante violence dans le football ne peut pas être normalisée. Et cela m’a fait mal de normaliser les menaces contre les dirigeants, d’essayer de banaliser la violence dans les stades français… Je ne pense pas que ce soit dans le football, et c’est quelque chose que l’Espagne a très bien fait, car nous ne le tolérons pas. Cela nécessite en outre une symbiose ou un alignement de tous, entre la société, les pouvoirs publics, les clubs de football, en essayant de dire : « nous n’acceptons pas la violence » et que cela soit la motivation ultime pour nous tous qui travaillons dans ce domaine. industrie. Personnellement, je ne l’accepte pas » conclut Longoria.

Retour en haut