James Roures, ancien président de Mediapro, qui a fait la Une en 2020 en lâchant la Ligue 1, estime que celle-ci est très dépendante de Nasser Al-Khelaïfi.
Nasser Al-Khelaïfi conditionne le marché
James Roures est connu en France pour celui qui a précipité la Ligue 1 dans le précipice en se retirant quelques mois après avoir obtenu les droits TV de la L1. Interrogé sur la situation actuelle du foot français, quatre ans après, l’ancien dirigeant de MediaPro pointe du doigt l’influence néfaste de Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG entre autres : « La Ligue 1 pense qu’une réunion entre Macron et l’Emir du Qatar peut résoudre tous les problèmes du football français. Peut-être que l’un des problèmes du foot français est-il là : la manière dont est géré le PSG, l’influence de BeIn Sports sur la Ligue, l’UEFA, l’ECA, etc… Nasser (Al-Khelaïfi), achète, vend, conditionne le marché. Il est partout. Il y a des conflits d’intérêts importants. Il affaiblit le football français comme il a affaibli le marché des droits internationaux de la Ligue 1. Une chose est le PSG, une autre chose est le football français. Mais en France, personne ne veut en parler » explique le dirigeant dans les colonnes de After Foot, la revue.
Une situation qui a empiré depuis 4 ans
Et de revenir ensuite sur son bref passage en Ligue 1 : « Nous propositions 650 millions d’euros au moment de la pandémie. La proposition a été rejetée. Ensuite la Ligue 1 a signé un contrat de 250 millions d’euros avec Amazon. Le football doit se développer selon une stratégie globale. Or ce travail n’a jamais été fait en Ligue 1. Tant du côté des opérateurs que du côté des clubs. Et aujourd’hui, la situation est la suivante : une partie importante des droits a été immobilisée au profit d’un fond d’investissement pour cent ans (CVC). Entre temps, le montant des droits est passé à 500 millions d’euros par an et l’addition sera plus élevée pour l’amateur de football. Je crois qu’on peut affirmer que la situation est bien pire que ce qui aurait pu se passer » précise-t-il.