Jean-Claude Dassier, seul président de l’OM a avoir remporté un titre ces 30 dernières années, a livré son sentiment sur la crise qui secoue le club marseillais depuis le début de la semaine.
S’exprimant sur Eurosport, Jean-Claude Dassier a notamment voulu rappeler que l’OM n’appartenait qu’à un seul homme, son propriétaire américain, Franck McCourt. Et que les supporters, il fallait savoir les gérer : « Les supporters gueulent fort mais personnellement, j’ai toujours considéré qu’il y avait possibilité de discuter avec eux et de s’entendre. Parfois, il y avait des éclats de voix, des réunions qui se passaient moyennement bien. Les relations sont toujours un peu compliquées avec les associations. Ce n’est pas nouveau. Ils pensent qu’ils sont propriétaires du club, que sans eux il n’y a plus d’ambiance dans le stade, qu’il faut tenir compte de leur avis. Mais ce n’était pas la nature de Deschamps, et ce n’était pas la mienne non plus. Ils l’ont vite compris. Et je les ai traités convenablement » assure l’ancien dirigeant.
Jean-Claude Dassier surpris par l’attitude des dirigeants
Concernant la crise actuelle et l’attitude de Pablo Longoria avec sa mise en retrait, Jean-Claude Dassier reste circonspect : « Je suis surpris par l’ampleur que prend cette affaire. Le départ de Marcelino, j’avoue avoir du mal à comprendre. Je ne dis pas que Marseille soit facile à vivre et à gérer. Mais là, on n’a jamais vu ça : un coach qui part de cette manière et un président qui se met en retrait… J’espère que ce sera un retrait de courte durée. Mais je crois aussi qu’il y a un malentendu avec les associations de supporters » a-t-il ajouté.
Pour conclure, l’homme de télé rappelle qu’il ne faut pas laisser le pouvoir aux supporters : « Je peux comprendre l’importance qu’ils se donnent. Beaucoup de responsables d’associations en vivent. Mais de là à leur donner le sentiment qu’ils ont ne serait-ce qu’une partie de la responsabilité du comportement du club, de sa manière de fonctionner, de recruter, de choisir son entraîneur… la réponse est non. Personnellement, je n’ai jamais ressenti ça. Jamais je ne leur ai laissé croire une seconde que c’était eux qui faisaient la composition de l’équipe, qu’ils avaient leur mot à dire sur la manière dont Deschamps concevait ses entraînements et le style de jeu [Deschamps a quitté l’OM plusieurs mois après son départ de la présidence]. Mais c’était il y a dix ans déjà. Si depuis quelques années, on a laissé les responsables des associations prendre une place excessive, je n’en sais rien. L’OM, ce n’est pas une copropriété ».