Jean-Michel Roussier, président du Havre, a sévèrement critiqué Vincent Labrune concernant les négociations pour les droits TV de la Ligue 1.
Roussier veut croire à un miracle
Ancien président de l’OM mais aussi créateur des chaines de foot Ozeo, Jean-Michel Roussier connait bien le sujet des droits TV. Même s’il garde l’espoir d’un miracle, il tacle sévèrement Vincent Labrune, qui est pour lui le seul responsable de la situation actuelle : « La Ligue porterait une responsabilité majeure. Il y a une personne qui prend des décisions seule, le président de la Ligue. Sans faire d’analogie avec ce qu’il se passe en France actuellement, ses décisions ont entraîné de brusques changements de cap, qui risquent de nous mener à un naufrage » explique-t-il dans L’Equipe.
Un plan B qui fait rire Canal Plus
Jean-Michel Roussier ne croit pas au plan B de Vincent Labrune qui consiste à créer une chaine par la LFP : « On ressort d’un vieux carton un ancien projet de chaîne. À chaque appel d’offres, la création d’une chaîne de la Ligue revient comme un serpent de mer. Il y a des raisons objectives pour qu’elle n’y soit jamais allée avant. C’est un métier la distribution d’une chaîne. Canal a encore plus mal vécu le choix d’Amazon que celui de Mediapro car face à ce dernier, Canal n’a pas été écartée, mais battue. Il n’est pas concevable que le foot puisse survivre sans Canal. Mais je comprends sa position, ça doit bien la faire rire le plan B » ajoute-t-il.
Roussier n’en fait pas une affaire personnelle
Le président du Havre assure ne pas en faire une affaire personnelle contre Vincent Labrune et la LFP avec lesquels son club sont en procès concernant la répartition de CVC : « En aucun cas même si c’est lui qui incarne la négociation des droits télé. Je n’ai rien dit jusqu’à présent, pour respecter le temps de négociations. Je demande qu’à l’injustice que le HAC vit, sur le dossier CVC (il n’a perçu que 1,5 M € malgré sa montée en L1 et en espérait 9, soit 7,5 M € de moins que les 16,5 M € touchés au minimum par les clubs) et l’incidence que cela a sur nos capitaux propres, ne s’ajoute pas une baisse dramatique des recettes télé » conclut-il.